Depuis bien longtemps, j'ai 54 ans depuis moins d'un mois, j'ai choisi la carte de l'humour pour répondre à celles et à ceux qui, me voyant me cogner ou avoir une démarche ébrieuse, pour reprendre les mots d'une kinésithérapeute, me demandent: T'ES BOURRE, ou quoi ?
En fait, c'est mon voisin de chambre qui vient de me faire cette réflexion élogieuse, en forme de question: t'es bourré, ou quoi ?
Je réponds alors, à lui comme à d'autres, que oui, je suis bourré 24 H / 24, et de plus, sans picoler.
J'ajoute aussi suivant le cas que, tu as vu les économies que je fais ?
moi aussi je l'ai souvent entendu, et comme toi, je répondais:" c'est très économique, être bourré sans boire", malheureusement y'a pas le bien être qui va avec!
Mais maintenant que j'utilise le fauteuil à l'extèrieur et le déambulateur à l'intérieur, on me le dit moins, ce qui me permets de boire un p'tit coup.
Salut Pascal, pendant que je dis: bourré-sans-picoler-tu-as-vu-le-fric-que-j'économise ?, je ne parle pas vraiment de la maladie. Je me cantonne à l'humour comme je viens d'en parler ici, je lâche parfois un petit: c'est un handicap, mais le plus souvent, je ne dis rien de plus.
Je sais que j'en aurai jusqu'à la fin de mes jours à rabâcher la même chose, alors je laisse tomber.
Et puis je me demande parfois ce que notre maladie tirerait comme avantage d'être connue davantage ![]()
Et puis je me demande parfois ce que notre maladie tirerait comme avantage d'être connue davantage
la réponse est simple: regarde la covid 19, c'est vachement connu comme maladie il me semble? eh bien, en quelques mois, y'a un traitement.
Pour une femme c'est encore plus "humiliant" que les gens pensent qu'on est bourrée car ça reste quelque chose de plus honteux malgré l'évolution en faveur de l'égalité des sexes. C'est pour ça que je ne sors pas sans ma canne en plus du fait que ça me rassure de l'avoir. Après oui, ça m'arrive d'en plaisanter mais avec des amis. Au début quand j'avais un bâton de marche en guise de canne, mon boucher m'a demandé si je m'entraînais pour le ski alors quand je lui ai répondu que j'avais un souci de santé, il ne savait plus où se foutre...
Je ne sais pas, je ne suis pas une femme ![]()
En tout cas, je ne pense pas que ce soit une question d'homme ou de femme, ni même une question de honte. En effet, pourquoi avoir honte ?
Nous n'avons pas choisi notre handicap, il est déjà assez lourd à porter comme ça, sans l'alourdir encore avec une notion de honte ![]()
Tu sais Aubert,Isa a malheureusement raison. Même si dans le fond je suis d'accord avec toi, l'égalité homme/femme est loin d'être acquise et, force est de constater que la pseudo ivresse est jugée chez les hommes avec un sourire en coin et chez les femmes,beaucoup plus sévèrement.
Oui tout à fait Pascal. Je précise bien que ce n'est absolument pas de mon handicap dont j'ai honte et j'en parle facilement si quelqu'un aborde le sujet mais c'est qu'on puisse penser que la cause en est l'alcool. D'ailleurs, un alcoolique peut à force développer les mêmes symptômes que nous en dehors de toute ivresse par atteinte de son cervelet. Le 1er neurologue que j'ai vu m'a demandé si je buvais !
je crois même pouvoir dire que l'alcoolisme est la 1ère cause de syndrome cérébelleux.
Je crois de plus en plus que si quelqu'un demande à l'un(e) d'entre nous s'il (elle), c'est qu'il croit faire un bon mot; il ne faut donc pas avoir peur de lui répondre une énormité, oui, j'ai bu une vingtaine de bières avant de venir, et toi ?
Euh, Pascal, tu te bases sur des éléments médicaux pour dire ça ?
Euh, Pascal, tu te bases sur des éléments médicaux pour dire ça ?
Aubert, je rappelle, "le sydrome cérébelleux n'est PAS une maladie!" Partant de ça, on peut dire, sans trop de risque de se tromper que l'alcoolisme est l'état qui imite le mieux tous ces symptômes. Evidemment, un neurologue un tant soit peu sérieux, aura tôt fait de déterminer la part que prend l'alcool!
D'où ma réflexion en forme de boutade, mais qui n'en est pas une, vu le nombre de personnes qui arrivent à cet état.
Je me suis toujours demandé d'ailleurs comment ça se passait pour quelqu'un qui presenterait une ataxie mais aussi alcoolique ? Bonjour le parcours du combattant + pour être reconnu !
D'ailleurs j'avais demandé à mon medecin comment ils avaient decouvert qu'un des médicaments pour les troubles neurologiques le LIORESAL faisait aussi tres bien pour le sevrage alcoolique (mais là à très forte dose) et il m'avait dit que c'était un médecin qui en prenait (pour des problèmes neurologiques) mais qui avait par ailleurs des problèmes d'alcool qui l'avait remarqué....
Cordialement,
Henry
Mouais, maladie ou pas, j'en ai jusqu''à la fin de mes jours, et je ne suis pas le seul.
Je vais reprendre mes rendez-vous de neurologie, mais sans conviction car cela ne sert pas à grand-chose.
Pour la kiné, même combat ![]()
. Evidemment, un neurologue un tant soit peu sérieux, aura tôt fait de déterminer la part que prend l'alcool.
Le problème pour cette personne c'est d'arriver jusqu'à ce bon neurologue qui cherchera plus en détail quand le fait de boire trop d'alcool est si évidente comme cause !
Je me souviens une fois que quand j'avais été hospitalisé pour une chute la première des choses quand ils m'ont vu à l'hôpital ça a été de rechercher alcool ou drogue...
Cordialement,
Henry

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