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Publié le 01-04-2011 - MAJ le 09-07-2013 - Par Hubert - 0 commentaire(s)
Dons Post Mortem, Recherche fondamentale
La recherche a besoin de cerveaux !
Une loi de 1994 a modifié les règles de prélèvement post mortem de tissus humains à des fins scientifiques. En inversant le régime de consentement présumé, elle a obligé les médecins et les chercheurs souhaitant travailler sur ces tissus à s’adapter et à changer leurs pratiques. Il est désormais indispensable de préparer l’éventualité d’un don post mortem du vivant du malade et de le sensibiliser, ainsi que sa famille, aux enjeux de tels dons. Les associations comme CSC ont ici un rôle important à jouer.
La recherche a besoin de cerveaux !
Pour la première fois en France, une loi relative au respect du corps humain a été promulguée le 29 juillet 1994. Avant cette date, un médecin-chercheur pouvait effectuer tout prélèvement dont il avait besoin sur le corps d’un patient après sa mort. Sauf, bien sûr, si celui-ci avait signifié son refus d’une manière ou d’une autre. S’agissant des prélèvements post mortem, incluant le prélèvement d’organe en vue d’une transplantation, le principe retenu était celui de la présomption du consentement de la personne majeure.
La loi de 1994 a restreint ce principe. La présomption de consentement a été écartée dans deux situations : le prélèvement ayant une finalité exclusivement scientifique – hors investigation sur les causes du décès – et le prélèvement, en vue d’un don d’organe, effectué sur une personne décédée mineure ou incapable majeure.
Depuis 1994, pour effectuer un prélèvement de tissu humain post mortem à des fins scientifiques, le défunt doit y avoir préalablement consenti, soit expressément, soit par le recueil du témoignage favorable de la famille. Dans le cas d’un mineur, le consentement doit être exprimé par l’un des titulaires de l’autorité parentale.
Par ailleurs, les autopsies systématiques qui permettaient d’obtenir des échantillons sont tombées en désuétude. La disponibilité de tissus humains, pathologiques ou non, est donc aujourd’hui bien moindre. Ces tissus sont pourtant indispensables à la recherche.
La loi de 1994 a restreint ce principe. La présomption de consentement a été écartée dans deux situations : le prélèvement ayant une finalité exclusivement scientifique – hors investigation sur les causes du décès – et le prélèvement, en vue d’un don d’organe, effectué sur une personne décédée mineure ou incapable majeure.
Depuis 1994, pour effectuer un prélèvement de tissu humain post mortem à des fins scientifiques, le défunt doit y avoir préalablement consenti, soit expressément, soit par le recueil du témoignage favorable de la famille. Dans le cas d’un mineur, le consentement doit être exprimé par l’un des titulaires de l’autorité parentale.
Par ailleurs, les autopsies systématiques qui permettaient d’obtenir des échantillons sont tombées en désuétude. La disponibilité de tissus humains, pathologiques ou non, est donc aujourd’hui bien moindre. Ces tissus sont pourtant indispensables à la recherche.
Pourquoi donner son cerveau pour la recherche ?
En général, le cerveau d’un malade est trop précieux et trop complexe pour que l’on s’autorise à en prélever de son vivant une partie, même infime, à des fins d’analyses. Cependant, un prélèvement – on parle de biopsie – peut être réalisé dans des circonstances exceptionnelles, par exemple une maladie grave, potentiellement curable, ne pouvant être diagnostiquée que par ce moyen. Si une biopsie est le plus souvent impossible dans les maladies neurodégénératives, l’analyse post mortem du cerveau est en revanche réalisable. Elle fournit des renseignements inestimables, en particulier sur l’abondance des lésions, leur forme, leur composition chimique, etc.
Grâce aux dons de cerveaux, d’importants progrès ont été faits dans la compréhension des maladies neurodégénératives. En ce qui concerne les ataxies cérébelleuses, des analyses génétiques ont mis en évidence de nouvelles mutations responsables de nouvelles formes de la maladie, par exemple la variante SCA14.
D’autres études post mortem de cerveaux ont permis de détecter la présence de corps étrangers dans le noyau des neurones, les cellules du cerveau. Ces corps étrangers, en forme de petites sphères, sont spécifiques des ataxies cérébelleuses dominantes. Elles sont constituées de protéines anormales et sont communément appelées « inclusions nucléaires ».
Comment se forment ces inclusions ? Sont-elles à l’origine de la maladie ? Ont-elles un effet toxique sur le cerveau du malade ? Doit-on les supprimer ? Si oui, comment ? Toutes ces questions ont besoin de réponses. Aujourd’hui, une chose est certaine, ces inclusions sont liées à la maladie.
Bien entendu, les progrès de la biologie moléculaire ont permis de produire des animaux modèles, tels que les souris transgéniques. C’est une révolution fantastique. Ces animaux modifiés génétiquement sont capables de simuler la pathologie humaine que l’on souhaite étudier, par exemple une ataxie de type SCA7. Il est alors possible d’observer la formation des inclusions nucléaires, mais aussi de tester des molécules pour tenter de dissoudre ces inclusions. Malheureusement, le modèle animal n’est pas encore assez représentatif de l’homme. Les résultats obtenus par ces méthodes demandent à être confirmés pour être utiles. C’est pourquoi l’étude du cerveau humain malade reste encore – et même plus que jamais – nécessaire pour trouver de nouvelles voies de recherche, confirmer des résultats obtenus par l’expérimentation animale, comprendre enfin les mécanismes de ces maladies et, au final, trouver des traitements.
Grâce aux dons de cerveaux, d’importants progrès ont été faits dans la compréhension des maladies neurodégénératives. En ce qui concerne les ataxies cérébelleuses, des analyses génétiques ont mis en évidence de nouvelles mutations responsables de nouvelles formes de la maladie, par exemple la variante SCA14.
D’autres études post mortem de cerveaux ont permis de détecter la présence de corps étrangers dans le noyau des neurones, les cellules du cerveau. Ces corps étrangers, en forme de petites sphères, sont spécifiques des ataxies cérébelleuses dominantes. Elles sont constituées de protéines anormales et sont communément appelées « inclusions nucléaires ».
Comment se forment ces inclusions ? Sont-elles à l’origine de la maladie ? Ont-elles un effet toxique sur le cerveau du malade ? Doit-on les supprimer ? Si oui, comment ? Toutes ces questions ont besoin de réponses. Aujourd’hui, une chose est certaine, ces inclusions sont liées à la maladie.
Bien entendu, les progrès de la biologie moléculaire ont permis de produire des animaux modèles, tels que les souris transgéniques. C’est une révolution fantastique. Ces animaux modifiés génétiquement sont capables de simuler la pathologie humaine que l’on souhaite étudier, par exemple une ataxie de type SCA7. Il est alors possible d’observer la formation des inclusions nucléaires, mais aussi de tester des molécules pour tenter de dissoudre ces inclusions. Malheureusement, le modèle animal n’est pas encore assez représentatif de l’homme. Les résultats obtenus par ces méthodes demandent à être confirmés pour être utiles. C’est pourquoi l’étude du cerveau humain malade reste encore – et même plus que jamais – nécessaire pour trouver de nouvelles voies de recherche, confirmer des résultats obtenus par l’expérimentation animale, comprendre enfin les mécanismes de ces maladies et, au final, trouver des traitements.
Les dons post mortem et la recherche d’un traitement
Lorsque l’on cherche un traitement, il est indispensable de mettre au point un test fiable pour évaluer l’efficacité des différents « candidats médicaments » et déterminer lequel fera ralentir l’évolution de la maladie, la stoppera ou la fera régresser. Pour cela, il est très utile de pouvoir doser dans le sang – ou dans le liquide entourant le cerveau – un composé dont la concentration témoigne de l’évolution de la maladie. Un traitement efficace provoquerait par exemple une baisse de la concentration de ce composé facile à détecter, communément
appelé « marqueur ». Comment savoir quel composé sera un bon marqueur ? Où le trouver ? C’est grâce à l’analyse post mortem de cerveaux atteints par la maladie que sont souvent identifiés des marqueurs fiables.
appelé « marqueur ». Comment savoir quel composé sera un bon marqueur ? Où le trouver ? C’est grâce à l’analyse post mortem de cerveaux atteints par la maladie que sont souvent identifiés des marqueurs fiables.
Complément d'information
Chef de projet pour CSC : Hubert Boeuf.
Rédaction et réécriture : Frédéric Naudon.
Correction orthotypographique : Élodie Chanrion.
Document(s) associé(s)
Article(s) associé(s)
Sylvia a écrit
Merci à Mme Bassant ainsi qu'à CSC pour cet article intéressant. C'est bien connu, l'espoir fait vivre !
SVersailles
Sur l'article
Point sur les recherches en cours sur les traitements susceptibles d’agir sur les ataxies spinocérébelleuses
Sylvia a écrit
’Association française contre les myopathies (AFM) nous a appris qu’il est possible de prétendre à des gènes médicaments à plus ou moins long terme à partir du moment où le gène responsable d’une ataxie est identifié.’Association française contre les myopathies (AFM) nous a appris qu’il est possible de prétendre à des gènes médicaments à plus ou moins long terme à partir du moment où le gène responsable d’une ataxie est identifié. Qu'en pense M. Stevanin ? Comment peut-on affirmer cela ?
Merci pour la réponse. SVersailles
Sur l'article
Entretien avec Giovanni Stévanin, Directeur de recherches à l’INSERM et professeur à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes
hvivet a écrit
Exce?lente information ! Merci CSC !
Sur l'article
RADIAL, un algorithme d’aide au diagnostic.
fregate a écrit
moi frégate je présente des signes cliniques d'essoufflement ,a la marche a l'effort, donc je fais de la kiné respiratoire!!