Le judo pour un enfant cérébelleux : une idée saugrenue ?

A 9 ans, notre fils désespérait de ne pas pouvoir jouer au football comme ses copains. Connaissant son tempérament combatif, nous avons dégainé notre plan B : l’inscrire au Judo ! Retours sur ses premières séances d’entraînement…

Atteint d’un syndrome cérébelleux (CDG syndrom Ia), notre fils a toujours eu des difficultés motrices. À force de rééducations régulières, il a la chance de pouvoir maintenant se déplacer de manière autonome. Néanmoins, il reste fatigable et sa coordination et son équilibre sont très fragiles.
Passionné de football comme tout enfant de son âge, il questionnait son médecin sur  la rééducation fonctionnelle à chaque bilan annuel à l’hôpital Necker, pour savoir s’il pouvait jouer en club. L’année dernière, son médecin connaissant ses capacités, lui a proposé le Judo. Nous sommes restés un peu dubitatifs mais cela a intéressé notre fils ! Il restait plus qu’à trouver un cours adapté…
C’est avec Théo, du club JKCV à Versailles (78) que nous avons trouvé la perle rare ! 

Notre fils alterne depuis 6 mois, cours en groupe et cours en individuel chaque samedi : un vrai moment de bonheur pour chacun. Notre fils s’épanouit pleinement car Théo sait  à la fois le pousser dans son autonomie, et à la fois le valoriser dans ses progrès. Une vraie complicité s’est instaurée entre le maître et l’élève. Les cours en groupe permettent à notre fils de se frotter à l’autre, de mieux appréhender la relation avec autrui.
Bref, vous aurez compris que toute la famille est ravie de cette activité ! Les débuts ont été vraiment bluffants. En seulement quatre séances, notre fils a su relever un défi de taille : savoir se lever de manière autonome afin de pouvoir rejoindre le groupe d’enfants alors qu’il travaillait cet exercice depuis un an en kinésithérapie. Maintenant, il salue ses adversaires, se lève se rassoit en toute autonomie sur le tatami. Depuis, chaque séance nous apporte son lot de surprises et de défis relevés.
En contrepartie, Théo juge les difficultés de notre fils et alterne avec des séances individuelles pour le renforcer dans certains mouvements encore difficiles et qui rendent parfois les séances en groupe clivantes. Ce dosage est très important pour ne pas mettre notre fils face à ses difficultés et ainsi maintenir le plaisir partagé du jeu et du sport.