Connaître les maladies cérébelleuses
- Actualités (1)
- Questions-réponses (6)
-
> Qu’est-ce qu’un syndrome cérébelleux ?
> Qu’est-ce que le cervelet ? Quel est son rôle ?
> Quelles peuvent être les conséquences d’un syndrome cérébelleux sur les apprentissages de l’enfant ?
> Qu’est-ce qu’un centre de référence ?
> Le livret d’accueil CSC ? C’est une mine d’informations !
> Quelles sont les ataxies cérébelleuses d’origine génétique ?
- Articles scientifiques (5)
-
> Identification d’un syndrome rare : ça change tout !
> Premiers résultats de l’étude Euro-CDG sur la description clinique et biologique des PMM2-CDG
> Compte-rendu de la Conférence internationale sur les paraparésies spastiques et les ataxies 2016
> Ataxies et Paraplégies Spastiques
> La NAF propose un protocole de diagnostic des Ataxies Spinocérébelleuses
- Témoignages et projets (11)
-
> La recherche a besoin de cerveaux !
> « Pour continuer le combat » par Hubert
> Le don de cerveau : dans la pratique, comment cela se passe-t-il ?
> Retours sur la Journée internationale de sensibilisation sur l’ataxie
> Pour mieux comprendre le jargon et ne plus le subir : le stage « Initiation à la biologie moléculaire et aux neurosciences »
> Mieux comprendre le rôle du cervelet dans les apprentissages langagiers et non verbaux
> Découvrez le quotidien de nos jeunes Héros en images !
> Le rôle des causes génétiques dans les maladies rares neurodégénératives en vidéo
> CSC était à la journée inter-filière MetabERN CDG, le vendredi 22 mars 2019
> 3e Journée des Familles et des Associations « Malformations et Maladies Congénitales du Cervelet »
> « Les effets au quotidien des ataxies à déclaration adulte », par Hubert Boeuf
- Formations scientifiques (4)
-
> Séminaires Inserm "Fonctions cognitives chez l'enfant" : les clés pour comprendre
> Orphelines… de traitement
> Formation Ketty Schwartz « santé et environnement »
> Formation en ligne « séquençage et tests génétiques » - les mercredi 14 et vendredi 16 avril 2021
Publié le 01-04-2011 - MAJ le 09-07-2013 - Par Hubert - 0 commentaire(s)
Dons Post Mortem, Recherche fondamentale
La recherche a besoin de cerveaux !
Une loi de 1994 a modifié les règles de prélèvement post mortem de tissus humains à des fins scientifiques. En inversant le régime de consentement présumé, elle a obligé les médecins et les chercheurs souhaitant travailler sur ces tissus à s’adapter et à changer leurs pratiques. Il est désormais indispensable de préparer l’éventualité d’un don post mortem du vivant du malade et de le sensibiliser, ainsi que sa famille, aux enjeux de tels dons. Les associations comme CSC ont ici un rôle important à jouer.
La recherche a besoin de cerveaux !
Pour la première fois en France, une loi relative au respect du corps humain a été promulguée le 29 juillet 1994. Avant cette date, un médecin-chercheur pouvait effectuer tout prélèvement dont il avait besoin sur le corps d’un patient après sa mort. Sauf, bien sûr, si celui-ci avait signifié son refus d’une manière ou d’une autre. S’agissant des prélèvements post mortem, incluant le prélèvement d’organe en vue d’une transplantation, le principe retenu était celui de la présomption du consentement de la personne majeure.
La loi de 1994 a restreint ce principe. La présomption de consentement a été écartée dans deux situations : le prélèvement ayant une finalité exclusivement scientifique – hors investigation sur les causes du décès – et le prélèvement, en vue d’un don d’organe, effectué sur une personne décédée mineure ou incapable majeure.
Depuis 1994, pour effectuer un prélèvement de tissu humain post mortem à des fins scientifiques, le défunt doit y avoir préalablement consenti, soit expressément, soit par le recueil du témoignage favorable de la famille. Dans le cas d’un mineur, le consentement doit être exprimé par l’un des titulaires de l’autorité parentale.
Par ailleurs, les autopsies systématiques qui permettaient d’obtenir des échantillons sont tombées en désuétude. La disponibilité de tissus humains, pathologiques ou non, est donc aujourd’hui bien moindre. Ces tissus sont pourtant indispensables à la recherche.
La loi de 1994 a restreint ce principe. La présomption de consentement a été écartée dans deux situations : le prélèvement ayant une finalité exclusivement scientifique – hors investigation sur les causes du décès – et le prélèvement, en vue d’un don d’organe, effectué sur une personne décédée mineure ou incapable majeure.
Depuis 1994, pour effectuer un prélèvement de tissu humain post mortem à des fins scientifiques, le défunt doit y avoir préalablement consenti, soit expressément, soit par le recueil du témoignage favorable de la famille. Dans le cas d’un mineur, le consentement doit être exprimé par l’un des titulaires de l’autorité parentale.
Par ailleurs, les autopsies systématiques qui permettaient d’obtenir des échantillons sont tombées en désuétude. La disponibilité de tissus humains, pathologiques ou non, est donc aujourd’hui bien moindre. Ces tissus sont pourtant indispensables à la recherche.
Pourquoi donner son cerveau pour la recherche ?
En général, le cerveau d’un malade est trop précieux et trop complexe pour que l’on s’autorise à en prélever de son vivant une partie, même infime, à des fins d’analyses. Cependant, un prélèvement – on parle de biopsie – peut être réalisé dans des circonstances exceptionnelles, par exemple une maladie grave, potentiellement curable, ne pouvant être diagnostiquée que par ce moyen. Si une biopsie est le plus souvent impossible dans les maladies neurodégénératives, l’analyse post mortem du cerveau est en revanche réalisable. Elle fournit des renseignements inestimables, en particulier sur l’abondance des lésions, leur forme, leur composition chimique, etc.
Grâce aux dons de cerveaux, d’importants progrès ont été faits dans la compréhension des maladies neurodégénératives. En ce qui concerne les ataxies cérébelleuses, des analyses génétiques ont mis en évidence de nouvelles mutations responsables de nouvelles formes de la maladie, par exemple la variante SCA14.
D’autres études post mortem de cerveaux ont permis de détecter la présence de corps étrangers dans le noyau des neurones, les cellules du cerveau. Ces corps étrangers, en forme de petites sphères, sont spécifiques des ataxies cérébelleuses dominantes. Elles sont constituées de protéines anormales et sont communément appelées « inclusions nucléaires ».
Comment se forment ces inclusions ? Sont-elles à l’origine de la maladie ? Ont-elles un effet toxique sur le cerveau du malade ? Doit-on les supprimer ? Si oui, comment ? Toutes ces questions ont besoin de réponses. Aujourd’hui, une chose est certaine, ces inclusions sont liées à la maladie.
Bien entendu, les progrès de la biologie moléculaire ont permis de produire des animaux modèles, tels que les souris transgéniques. C’est une révolution fantastique. Ces animaux modifiés génétiquement sont capables de simuler la pathologie humaine que l’on souhaite étudier, par exemple une ataxie de type SCA7. Il est alors possible d’observer la formation des inclusions nucléaires, mais aussi de tester des molécules pour tenter de dissoudre ces inclusions. Malheureusement, le modèle animal n’est pas encore assez représentatif de l’homme. Les résultats obtenus par ces méthodes demandent à être confirmés pour être utiles. C’est pourquoi l’étude du cerveau humain malade reste encore – et même plus que jamais – nécessaire pour trouver de nouvelles voies de recherche, confirmer des résultats obtenus par l’expérimentation animale, comprendre enfin les mécanismes de ces maladies et, au final, trouver des traitements.
Grâce aux dons de cerveaux, d’importants progrès ont été faits dans la compréhension des maladies neurodégénératives. En ce qui concerne les ataxies cérébelleuses, des analyses génétiques ont mis en évidence de nouvelles mutations responsables de nouvelles formes de la maladie, par exemple la variante SCA14.
D’autres études post mortem de cerveaux ont permis de détecter la présence de corps étrangers dans le noyau des neurones, les cellules du cerveau. Ces corps étrangers, en forme de petites sphères, sont spécifiques des ataxies cérébelleuses dominantes. Elles sont constituées de protéines anormales et sont communément appelées « inclusions nucléaires ».
Comment se forment ces inclusions ? Sont-elles à l’origine de la maladie ? Ont-elles un effet toxique sur le cerveau du malade ? Doit-on les supprimer ? Si oui, comment ? Toutes ces questions ont besoin de réponses. Aujourd’hui, une chose est certaine, ces inclusions sont liées à la maladie.
Bien entendu, les progrès de la biologie moléculaire ont permis de produire des animaux modèles, tels que les souris transgéniques. C’est une révolution fantastique. Ces animaux modifiés génétiquement sont capables de simuler la pathologie humaine que l’on souhaite étudier, par exemple une ataxie de type SCA7. Il est alors possible d’observer la formation des inclusions nucléaires, mais aussi de tester des molécules pour tenter de dissoudre ces inclusions. Malheureusement, le modèle animal n’est pas encore assez représentatif de l’homme. Les résultats obtenus par ces méthodes demandent à être confirmés pour être utiles. C’est pourquoi l’étude du cerveau humain malade reste encore – et même plus que jamais – nécessaire pour trouver de nouvelles voies de recherche, confirmer des résultats obtenus par l’expérimentation animale, comprendre enfin les mécanismes de ces maladies et, au final, trouver des traitements.
Les dons post mortem et la recherche d’un traitement
Lorsque l’on cherche un traitement, il est indispensable de mettre au point un test fiable pour évaluer l’efficacité des différents « candidats médicaments » et déterminer lequel fera ralentir l’évolution de la maladie, la stoppera ou la fera régresser. Pour cela, il est très utile de pouvoir doser dans le sang – ou dans le liquide entourant le cerveau – un composé dont la concentration témoigne de l’évolution de la maladie. Un traitement efficace provoquerait par exemple une baisse de la concentration de ce composé facile à détecter, communément
appelé « marqueur ». Comment savoir quel composé sera un bon marqueur ? Où le trouver ? C’est grâce à l’analyse post mortem de cerveaux atteints par la maladie que sont souvent identifiés des marqueurs fiables.
appelé « marqueur ». Comment savoir quel composé sera un bon marqueur ? Où le trouver ? C’est grâce à l’analyse post mortem de cerveaux atteints par la maladie que sont souvent identifiés des marqueurs fiables.
Complément d'information
Chef de projet pour CSC : Hubert Boeuf.
Rédaction et réécriture : Frédéric Naudon.
Correction orthotypographique : Élodie Chanrion.
Document(s) associé(s)
Article(s) associé(s)
Gilles a écrit
Document très complet et compréhensible qui permet de se projeter et prévoir des solutions pratiques (même si un peu "plombant" quand on n'est qu'au début de la maladie).
Une question concernant la vision : le fait de ne pouvoir lire en temps les panneaux routiers de direction (où figurent de multiples informations, villes par exemple) ou les détails sur une carte (absence de réflexe oculomoteur) n'est pas évoqué. Est-ce un effet lié à la maladie ?
Merci en tout cas !
Sur l'article
« Les effets au quotidien des ataxies à déclaration adulte », par Hubert Boeuf
Sylvia a écrit
Merci pour ces informations précieuses. Super document à lire absolument car très utile. Encore merci ! Sylvia H
Sur l'article
« Les effets au quotidien des ataxies à déclaration adulte », par Hubert Boeuf
fregate a écrit
G tout lu c interressant a savoir tout cela ce cervelet me fait tout cela pieds glacer g tout c une nol 3 moi merci pour ce que vs faite dieu vs le randra amicalement madame gorriez
Sur l'article
« Les effets au quotidien des ataxies à déclaration adulte », par Hubert Boeuf
Claudine70 a écrit
c'est bien d'avoir une vision d'ailleurs !