Un enfant atteint d’un syndrome cérébelleux peut être scolarisé en milieu ordinaire, mais pas à tout prix

Grâce à la concertation et au dialogue entre tous les intervenants,  grâce aussi à l’information sur son handicap, l’enfant atteint d’un syndrome cérébelleux peut vivre pleinement sa scolarisation quand celle-ci est possible. Il ne s’agit pas d’intégrer à tout prix, mais bien lorsqu’un projet de scolarisation en milieu ordinaire peut répondre aux besoins et aux possibilités de l’enfant. Cet article est destiné à vous donner les clés qui vous guideront dans vos démarches.

Les enfants atteints d’un syndrome cérébelleux ont la capacité d’apprendre et de progresser, pour certains au même rythme que les autres enfants. Lorsque leurs capacités intellectuelles sont préservées, ils peuvent même poursuivre leurs études dans le supérieur. D’une manière générale, ils aiment apprendre et sont très volontaires. Malgré leurs difficultés, ils ont le souci de bien faire et de rendre un travail correctement exécuté. Il est néanmoins indispensable de les accompagner dans leurs apprentissages de manière adaptée. Comme tous les enfants, un enfant atteint d’un syndrome cérébelleux a besoin de rencontrer des amis de son âge pour mieux apprendre et progresser. L’intégration en milieu scolaire ordinaire lui en donne la possibilité, pour peu que les personnes qui l’entourent lui donnent les moyens de réussir. En effet, une intégration réussie est avant tout une affaire de personnes, et particulièrement de rencontres entre des parents, des enseignants et des professionnels de santé autour d’un projet pour l’enfant, qui avant d’être un « handicapé » est un enfant ou un adolescent

La loi du 11 février 2005 dite « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » affirme le droit pour chacun à une scolarisation en milieu ordinaire au plus près de son domicile et à un parcours scolaire continu et adapté. La loi précise que les parents sont étroitement associés à la décision d’orientation de leur enfant et à la définition du projet personnalisé de scolarisation (PPS). L’État s’oblige à mettre en place les moyens financiers et humains nécessaires à cet objectif. Par ailleurs, la loi prévoit la réalisation d’aménagements pour que les élèves et étudiants handicapés poursuivent leurs études et passent des examens et des concours. L’Éducation nationale doit donc réaliser les aménagements nécessaires.

La loi précise que tout enfant ou tout adolescent présentant un handicap ou un trouble invalidant de la santé est inscrit dans l’établissement scolaire le plus proche de son domicile, devenant son établissement de référence. Si l’élève a besoin de dispositifs adaptés ou d’aménagements qui ne peuvent être mis en place dans l’établissement de référence, la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) peut décider, avec l’accord des parents, de l’orienter dans un autre établissement. Cela n’exclut pas le retour de l’élève dans son établissement de référence.