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Publié le 05-05-2011 - MAJ le 20-02-2014 - Par Marcela Gargiulo et Martine Frischmann, psychologues - 1 commentaire(s)
Diagnostic, Suivi psychologique, Famille/Accompagnant
Le couple et l’annonce du diagnostic : savoir rebondir
Parler de la maladie en famille ? La personne malade a d’abord besoin de s’approprier sa maladie avant de pouvoir en parler aux autres Le patient craint le changement de regard, d’être perçu comme une charge, d’être abandonné, jugé… Ne pas en parler ? Un engrenage négatif risque de s’instaurer. Silence, honte, non dits. Garder le secret implique de devoir tout contrôler pour cacher les signes de sa maladie.
Le contenu de cet article est issu de la présentation des psychologues Marcela Gargiulo et Martine Frischmann, lors du colloque scientifique CSC de 2011.
Les effets sur le couple
- Le couple est submergé depuis l’annonce du diagnostic et la découverte de la maladie
- Le couple savait que la maladie existait dans la famille? Redéfinir le contrat initial
- Des habitudes de vie désorganisées
- Des problèmes de communication, une vie sociale réduite
- Une sexualité perturbée
Le couple et la maladie
- Blessure narcissique.
- Sentiment d’injustice : « pourquoi nous ? »
- Sentiment de culpabilité, agressivité, angoisse face au spectre du handicap et dans certains cas à la transmission aux enfants
- Le couple fait face à la thématique du deuil et de la perte: du couple d’avant, de la santé perdue, de ce qu’on pensait devenir, de la « famille idéale »…
- L’évolutivité et la gravité augmentent l’anxiété et l’incertitude. Peur de l’avenir. Nombreuses angoisses existentielles.
- Angoisse de séparation, angoisse de mort, sentiment d’insécurité, peur de la transmission.
- Redistribution des rôles au sein du couple
- Attention à l’infantilisation et la parentification
- Sentiments de culpabilité ou de dette amplifiés par la dépendance.
- La configuration conjugale antérieure joue un rôle déterminant dans la manière de vivre la maladie
- Une structure conjugale souple va intégrer la maladie plus facilement
- Un système rigide risque de générer un processus pathogène (malade rejeté ou maladie-ciment)
Comment rester un couple conjugal lorsque la maladie est là ?
Le conjoint a des multiples tâches : il doit pouvoir contribuer à préserver :
- l’harmonie du système familial
- répondre à l’impact financier de la maladie
- repenser son activité professionnelle: reconversion, passage à un temps partiel ou l’arrêt de travail
- aider concrètement et physiquement au quotidien (se laver, s’habiller, se nourrir ...)
Comment aider ?
- Délimiter la mission du conjoint. Toute puissance !!!
- Prendre la mesure de son engagement
- Hiérarchiser les priorités
- Mettre en place précocement un accompagnement psychologique
- S’autoriser au répit ou renfort ponctuel
Article(s) associé(s)
hvivet a écrit
Bravo François ! De tels efforts ça me laisse sans voix !
Sur l'article
PERIPLE NORD-ARDECHOIS (27-31 AOUT 2023)
hvivet a écrit
Journée très intéressante je vous conseille de voir les replay des interventions sur leur chaîne YouTube
Sur l'article
La Biennale des fatigues chaque 21 novembre !
aubert2 a écrit
L'article ne dit pas où se faire vacciner pour le moins de 75 ans !
Sur l'article
CSC vous encourage à vous faire vacciner contre la COVID-19 !
Gilles a écrit
Document très complet et compréhensible qui permet de se projeter et prévoir des solutions pratiques (même si un peu "plombant" quand on n'est qu'au début de la maladie).
Une question concernant la vision : le fait de ne pouvoir lire en temps les panneaux routiers de direction (où figurent de multiples informations, villes par exemple) ou les détails sur une carte (absence de réflexe oculomoteur) n'est pas évoqué. Est-ce un effet lié à la maladie ?
Merci en tout cas !