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Publié le 11-11-2015 - MAJ le 11-11-2020 - 0 commentaire(s)
Ataxie, CDG Syndroms, Fatigabilité, Recherche clinique
Depuis 2010, l’association CSC soutient la recherche pédiatrique : quels en sont les bénéfices pour les patients ?
L’association soutient la recherche médicale sur les maladies cérébelleuses depuis 1995. Sous l’impulsion de CSC, un Comité pédiatrique a été créé en 2012 sur le modèle du Conseil scientifique, pour mieux orienter la recherche sur les pathologies pédiatriques. Lydie Burglen, neurogénéticienne, membre du Conseil Scientifique, a répondu à nos questions concernant la recherche pédiatrique, en marge de la réunion des familles en novembre 2015.
« Cette organisation originale a permis de mettre en commun les expertises sur ces maladies, souligne Lydie Burglen, et a facilité des complémentarités intéressantes entre les trois associations ».
Sous l’impulsion de CSC, un Comité pédiatrique a été créé en 2012 sur le modèle du Conseil scientifique, pour mieux orienter la recherche sur les pathologies pédiatriques.
En quoi la recherche en pédiatrie est-elle si spécifique ?
Les formes des maladies observées chez l’enfant sont souvent des cas isolés car le mode de transmission est différent. Il est donc plus difficile d’obtenir des avancées significatives. Heureusement dans les années 2010, de nouvelles techniques sont apparues comme le séquençage à haut débit. Cette technique permet, même à partir d’un très petit nombre d’individus (par exemple, un « trio » - l’enfant atteint, le père et la mère), l’identification de nouveaux gènes impliqués dans des maladies cérébelleuses.
Il existe une très grande hétérogénéité entre familles. Plusieurs dizaines de gènes différents sont concernés à chaque fois. Il est fréquent qu’un seul gène soit concerné pour une famille dont un enfant est atteint. Contrairement aux formes adultes où généralement un seul gène est impliqué pour une maladie (Ataxie de Friedreich par exemple), il n’existe pas pour les formes chez l’enfant de gène majoritaire pour une pathologie.
On remarque aussi que la recherche pédiatrique et la recherche chez l’adulte s’alimentent réciproquement. Sur une même forme d’ataxie, la mutation observée chez l’enfant peut porter sur le même gène que l’adulte mais être différente (exemple pour la maladie de Charlevoy Savenay / Arsac).
CSC finance des projets en recherche pédiatrique depuis 2012. Concrètement, cela change quoi ?
LB : En 2010, dans le cas d’une ataxie congénitale chez l’enfant, aucun diagnostic ne pouvait être posé dans 99% des cas. La grande majorité des 1% pour lesquels le diagnostic pouvait être établi concernait le CDG syndrome (Congenital Disorder of Glycosylation).
Aujourd’hui, grâce aux financements de CSC sur des projets de séquençage de l’exome (1), des diagnostics sont posés sur près de 20% des cas (le CDG syndrome n’en représente toujours qu’1%). Cette avancée considérable a été possible grâce à la découverte de mutations sur 15 nouveaux gènes (chiffre 2015).
Pour illustrer l’hétérogénéité des cas, les trois derniers gènes identifiés en 2015, concernent trois familles différentes. Sur les 200 enfants suivis dans les centres de référence, il faut imaginer que chacun des cas puisse être différent, que cela représente autant de gène à identifier. La tâche reste donc énorme mais possible maintenant, grâce aux progrès des techniques médicales.
Le soutien financier de CSC est primordial car les maladies dont on parle sont des maladies rares qui ne bénéficient pas d’autres financements importants.
Quelles seront les nouvelles pistes à étudier à l’avenir ? Comment émergent-elles ?
La recherche sur la fatigue reste complexe à appréhender. En effet, même si la fatigabilité est souvent observée dans les maladies cérébelleuses, elle est d’origine très diverse (motrice, non motrice, de cause génétique, etc.). Elle nécessite une approche pragmatique, étape par étape, s’appuyant sur des cohortes de malades homogènes. Des projets pilotes sur des cas particuliers sont privilégiés dans certains cas, au risque d’être trop généraliste et de ne pas aboutir.